Le dossier sensible de la réforme des retraites, déjà envisagée en 2017 mais qui n'avait pas pu aller à son terme en raison de la crise sanitaire va revenir inévitablement dans l’actualité après la période électorale qui va s’achever en juin prochain.
Lorsque la réforme envisagée agit sur les principaux paramètres des régimes de retraite : l’âge minimal de départ, la durée de cotisation, le niveau et l’assiette des cotisations, les modalités de calcul des pensions, les mécanismes de décote ou de surcote, les droits non contributifs, on parle de réforme paramétrique, par opposition aux réformes dites systémiques, qui remettent à plat l’ensemble du système existant.
En 2017, les pouvoirs publics défendaient une réforme systémique, il semble que la réforme à venir soit paramétrique moins ambitieuse certes mais plus aisée à mettre en œuvre.
D’après une enquête faite en avril 2021 par la Caisse des dépôts intitulée « les attentes et la perception de la retraite en France » les Français, interrogés semblent toujours très attachés au système de retraite par répartition. S’ils sont de plus en plus inquiets sur sa pérennité financière, et qu’ils continuent de le trouver complexe, ils ne sont qu’une minorité à souhaiter une réforme structurelle, et privilégient des mesures paramétriques, avec en premier lieu un allongement de la durée d’activité.
Grâce à la reprise économique, la branche retraite de la Sécurité sociale a terminé l'année 2021 avec un déficit de 2,6 milliards, quand le budget voté en décembre tablait sur un trou de 5,8 milliards, selon un rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR). En 2020, ce déficit était de 3,7 milliards d’euros.